Institut
Académique
des Bébés
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Le voyage invisible de la petite enfance au fil des candidats

Le 24 mars, la date ! la libération ! l’espoir ! la renaissance !

Notre pays est comme suspendu aux rythmes de la politique, de son appareil et de toutes les instances qui nous tiennent en joug …

Renaissance, naissance, petite enfance, base angulaire pour devenir, pour un Homme en Devenir, cet Homme, le messi, tant attendu …
Cet Homme en devenir à venir, fut et eût un parcours de tout petit : la petite enfance !

J’ai beau épluché, lu, relu les programmes des candidats, la prise en main de la petite enfance (0 – 3 ans) est abordée en filigrane. L’éducation, généraliste (à partir de 3 ans), évoquée hormis la petite enfance qui demeure un levier de développement indéniable, est encore une fois le parent pauvre de ces programmes politiques !

Chers candidats, le constat est lourd ! Tout pays qui aspire à impulser sa jeunesse, travaille sa base : la petite enfance.

Le bâton de pèlerin de la petite enfance

« Bien que les enfants soient plus susceptibles d’atteindre leur cinquième anniversaire aujourd’hui qu’il y a 20 ans, ils continuent d’être victimes de maladies facilement évitables telles que la pneumonie, la diarrhée, le

paludisme et la prématurité, et d’un accès limité aux soins de santé.

Le taux de mortalité maternelle reste élevé à 315 pour 100 000 naissances vivantes (2015), tout comme le taux de mortalité néonatale, à 21 pour 1 000 naissances vivantes (2016).

La prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans est passée de 27 à 17% entre 2010 et 2016, cependant six des 14 régions du pays ont des taux supérieurs à 25%.

Six enfants sur dix âgés de 6 à 59 mois sont anémiques et la prise en charge des infections respiratoires aiguës, de la diarrhée et du VIH pédiatrique est sous-optimale.

L’accès à un assainissement amélioré reste faible à seulement 51 pour cent, avec une différence presque double entre les zones urbaines et rurales. » source unicef

Ce constat accablant exige des solutions salutaires et poser les fondements d’un secteur occulté et à l’inertie depuis l’indépendance, malgré quelques efforts éparses.

Le meilleur investissement pour un pays gît dans l’éducation de qualité de la petite enfance. Il lui confère à poser des jalons solides pour sa vie future.

Avec, la jeunesse qui représente 75 % de la population, notre pays affiche

encore un taux de préscolarisation de 18,64 %.

Rémédier à cette déficience, amplifiée en milieu rural, est une urgence pour permettre à chaque enfant de développer tout son potentiel qui lui assurera le passage de l’allée au boulevard et pallier à ses inégalités qui

s’érigent dès le berceau.

Accompagner un tout petit requiert des connaissances spécifiques tant son encadrement regroupe plusieurs volets fondamentaux. Les découvertes nous édifient sur plusieurs pans du développement de l’enfant à différentes étapes de sa vie qui nécessitent des ressources qualifiées à travers une formation solide notamment sur les différentes étapes de développement, les neurosciences, les compétences

émotionnelles qui s’érigent comme un socle sur la confiance en soi future du tout petit, le futur leader. Prôner un personnel de qualité pour un encadrement approprié.

Développer des moyens communautaires et les impliquer sur toute la chaine de valeur, des structures de prise en charge intégrée, équipée avec des espaces sécurisés axés autour de l’essentiel ancrés dans nos réalités, un programme adapté à la toute petite enfance basée sur une pédagogie efficiente.

Revenir à nos fondamentaux avec nos produits locaux et permettre à chaque tout petit d’avoir un repas équilibré par jour. Développer l’agriculture et encourager leur implémentation par une approche par la nature du tout petit. Cela favoriserait l’autonomisation des structures et leur auto financement mais surtout réduirait la malnutrition, améliorerait la santé des enfants et annihilerait les cas d’hospitalisation et les cas de décès et amoindrirait la prolifération des maladies.

Repenser notre système éducatif, oser le réformer et démarrer à la base (les 0-3 ans)

Cela n’implique pas des investissements lourds et répond à des problématiques majeurs dans notre pays : le déficit aigu de prise en charge et le chômage des jeunes.

Ces solutions transversales contribueraient et joueraient un rôle décisif sur l’économie de notre pays, redéfiniraient les qualités de vie des familles, des tout petits et de toute la communauté.

Il devient pressant de lui adjuger son impératif dans vos programmes et réaliser l’ambition loin d’être déraisonnée de la petite enfance.

Telle dans la réalité et la vie du tout petit, la petite enfance pleure et exprime son désarroi mais son appel reste imperméable. Impitoyable, les programmes la toisent et la survolent sans lui concéder sa priorité pour germer un capital humain de qualité

Qui sera le premier dans l’histoire à prendre ses responsabilités, face à sa petite enfance et lui imputer les mesures capitales et cruciales.

La petite enfance de notre pays vous exhorte de prendre les actions idoines immédiates.

Vos enfants, vos neveux et même les fœtus sont suspendus à vos décisions.

Repensons la petite enfance au Sénégal.

Fa DIALLO
Initiatrice de l’Institut Académique des Bébés Présidente de l’association Boyam
Présidente de l’association Jappo pour la petite enfance Je suis maman, tante, sœur et amie

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